A Vitry-sur-Seine, l’écocampus des métiers du bâtiment bientôt livré

Implanté au sein du domaine Adolphe Chérioux, l’écocampus accueillera à partir de la rentrée 2022 plusieurs centaines d’apprentis des métiers de la construction ainsi que des professionnels en formation continue.

Deux bâtiments en briques artisanales moulées à la main reliés par une impressionnante membrane en ETFE, un matériau plastique transparent : à elle seule, la façade reflète le parti pris que l’agence Marin + Trottin a souhaité donner au campus des métiers du bâtiment, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), dont elle assure la maîtrise d’œuvre.

Conçu pour de futurs professionnels du bâtiment, l’écocampus se veut une démonstration de techniques constructives. Ainsi, les sept bâtiments, qui abritent de nombreux ateliers disposant d’une grande hauteur sous plafond, sont en briques moulées artisanales, pour mieux s’intégrer à l’architecture du domaine Chérioux, tout en briques rouges. Un atrium relie en rez-de-chaussée les bâtiments, formant une rue intérieure, tandis que, dans les étages, des coursives extérieures en épicéa et, tout en haut, des passerelles en béton permettent de passer de l’un à l’autre. Le tout est protégé par une membrane en ETFE, un revêtement à base de téflon protégeant de la pluie et du vent.

Un intérieur en béton et parpaings bruts

En intérieur, les grands vitrages assurent une excellente luminosité. Le béton reste brut, simplement protégé d’un revêtement anti-poussière. Il en va de même des parpaings, non revêtus. Seuls les sols sont recouverts d’une brillante peinture en époxy, différente dans chaque bâtiment. Originalité : la cage d’ascenseur est, elle-aussi, en bois.

Le chauffage est assuré par des éléments rayonnants accrochés aux plafonds. « Mais certains ne sont pas chauffants, ils servent à l’isolation acoustique », précise Lalie Vaillant, cheffe du projet chez Marin + Trottin. L’électricité sera en partie fournie par les 720 m2 de panneaux photovoltaïques installés sur les toits des bâtiments les plus hauts, les autres étant végétalisés.

Le projet, initié par la Fédération française du bâtiment, a commencé en avril 2019 et sa livraison est programmée pour le 29 avril 2022. Son coût atteint 28 millions d’euros. Dès la rentrée 2022, l’écocampus accueillera les apprentis de trois centres de formation d’apprentis (CFA) existants : les CFA Maximilien Perret, pour les couvreurs-plombiers, actuellement implanté à Alfortville (Val-de-Marne), Gestes formation (peintres et finition), situé à Créteil (Val-de-Marne), et Delépine (électriciens), basé dans le 11e arrondissement de Paris. Un bâtiment sera réservé à la formation continue des adultes. Au total, 1 100 apprentis le fréquenteront à terme.